J’ai eu le bac en 2005. Rétrospectivement et dans la bouche de mon petit frère de 18 ans, cela fait de moi une vieille conne. Clairement, même si je ne suis pas vieille d’un point de vue physique, mon adolescence est loin derrière moi, surtout depuis que je paye des impôts. Bref. Tout à l’heure, je lisais un article sur madmoiZelle intitulé « ces trucs que j’ai fait pour devenir cool et populaire« . L’auteure y évoque l’étalage qu’elle a pu faire de sa vie privée sur le réseau social afin d’acquérir une petite revanche personnelle sur ses années lycées bien vides en vie sociale. Et là BIM j’ai réalisé. Quand moi j’étais au lycée, il n’y avait pas facebook, pas twitter, pas instagram. Zéro réseaux sociaux suffisamment tendance pour que tout le monde les utilise. Aujourd’hui si je vis des réseaux sociaux (via mon Job qui inclue du community management), il y a 8 ans ces outils m’étaient totalement inconnus et pourtant à l’époque du lycée, ils auraient pu changer ma vie…et pas forcément en bien !
Déjà, j’étais loin d’être populaire. Et quand je dis loin d’être populaire je devrais plutôt dire que je faisais partie des gens bizarres qui restent en bande histoire de pas trop se faire emmerder. Cumulez un côté intello première de la classe, l’intégration d’un club théâtre et le fait d’être originaire de l’autre bout de la France (celui très au Nord où les gens parlent bizarrement) et vous aurez le combo gagnant pour ruiner vos années lycées.
Si les réseaux sociaux avaient été présents durant ces 3 horribles années, je peux vous parier une cacahuète sur plusieurs choses :
- j’aurais eu pour unique amis mes potes aussi seuls que moi + ma mère
- j’aurais posté des statuts pseudos dépressifs tendance rebelle parce que disons le clairement à 16 ans on aime bien dramatiser les choses
- j’aurais surement postés des photos de feuilles mortes sur Instagram
- j’aurais apostrophé mes potes sur twitter à base de private joke qui nous auraient valu encore plus de rires moqueurs dans les couloirs du lycée
- j’aurais surement été victime de groupes facebook anti moi-même crées dans le simple but de se foutre de ma gueule
- alors que je vivais très mal mon côté pestiféré, j’aurais surement encore plus mal vécu la vie trépidante de mes camarade de classe populaires que j’aurais stalkés toute la journée
Ceux qui ont eu une adolescence difficile comprendront surement où je veux en venir. Quand tu ne fais pas partie des gens populaires, ce n’est pas un drame en soi. Osef comme on dit. Le soucis est que tu deviens souvent la tête de turc de tes congénères et là c’est beaucoup moins facile à vivre. Avec les réseaux sociaux dans nos vies à cette époque là, je pense que l’on aurait beaucoup moins facilement tourné la page et que l’on aurait pu s’en prendre encore plus plein la tête. Donc respect à la génération actuelle qui doit faire avec. Détressez-vous les gars, un jour vous embaucherez pour un job pas super fun un de vos anciens détracteurs et ça sera jubilatoire (true story).
En définitive, Marc Zucky je te remercies d’avoir attendu un peu avant de lancer ta machine de guerre. Quelques années plus tôt et ça en aurait été fini de ma tranquillité toute relative au lycée…
J’ai exactement le même age que toi. Et je me souviens très bien que les réseaux sociaux existaient déjà à l’époque dont tu fait allusion.
C’était même la grande époque … le moment ou le concept est né. Exemple avec MySpace, Parano.be, LastFm et j’en passe …
Faut croire qu’en fait tu était trop occupé avec ta vie sociale pour avoir loupé tout ça ….
Dans mon petit lycée de campagne, le seul truc d’un peu populaire c’était les skyblogs -_- non non vraiment, pour moi à l’époque les réseaux sociaux c’était nada. Etre dans un coin de France où l’ADSL est arrivé en 2006 doit aussi avoir aidé 😉
J’était dans un lycée de 600 élèves perdu dans la montagne à plusieurs heures de route de la civilisation.
Je n’ai eu l’adsl que bien plus tard, en 2007. Avant c’était du RTC avec un débit moyen de ~36kb/s.
Et je ne parle même pas de la machine que j’avais pendant mes années de lycées …
Pourtant malgré tout cela, j’ai bien connu les « réseaux sociaux » de cette époque. Donc c’est juste que tu avais la tête ailleurs pendant ces années là. Probablement trop occupée à gérer ta popularité dans ta « bande » de potes.
Parce que si tu regardes les statistiques d’alexa pour l’année 2004 tu t’apercevra que MySpace est l’un des sites les plus visités au monde cette année là.
C’est peut-être aussi qu’à l’époque tu étais déjà branché internet, ce qui n’était pas mon cas 😉 Enfin bref, on ne va pas faire la course au pourquoi du comment j’ai loupé le coche des réseaux sociaux en 2005. Je l’ai loupé point barre^^ Je disais juste dans l’article que ne pas avoir eu facebook, twitter et cie à l’époque n’a finalement pas était un mal vu les soucis que j’avais déjà et cela n’a rien à voir avec ma gestion du temps à l’époque qui ne regarde que moi.
Non, tu expliques que, si les réseaux sociaux avaient existé à l’époque, tu n’aurais alors pas eu de vie sociale.
Or les réseaux sociaux existaient comme je viens de le démontrer.
Donc j’en déduit simplement que tu es, comme beaucoup d’anciens prétentieux « populaires » du lycée que j’ai connu en ce temps là, une pimbêche qui se la pète.
Tu te donnes des airs de « wahou! je suis trop geek » parce que tu utilises twitter|facebook|autre aujourd’hui.
Or tu fait ça simplement par effet de mode. Parce que se donner ce genre là est devenu bankable|hipster|branché entre temps.
Ok alors t’as juste rien compris à l’article peut-être trop occupé que tu étais à te faire une fausse opinion de moi.
Donc non je ne dis pas que si les réseaux sociaux avaient existé à l’époque, je n’aurais pas eu de vie sociale. J’explique que si à l’époque Facebook notamment, avait existé, cela m’aurait certainement rendu la vie plus difficile qu’elle ne l’était déjà. Pas parce que je n’aurais plus eu de vie sociale mais bien parce que je me serais faite troller (un peu comme tu es en train de le faire).
Concernant ton dernier paragraphe, je ne prendrais pas la peine de me justifier. Penses ce que tu veux, je sais qui j’étais au lycée et je sais qui je suis maintenant.
Je suis tombé sur ce papier par hasard et je suis entièrement d’accord.
Oui, des réseaux sociaux existaient, mais il n’y a pas de comparaison possible avec ce nous avons aujourd’hui.
J’étais dans un lycée de bonne taille d’une ville de 25 000 habitants qui en comptait 3. Myspace, Skyblog… tout ça c’était pour s’amuser entre des sessions MSN (et même AIM pour moi un peu plus tôt).
Tu te trimballais ta bande de potes sur ton PC le soir, ni plus ni moins. Tu n’avais pas un lycée entier interconnecté comme aujourd’hui, loin de là.
Je me dis aussi avoir préféré ces années pré-Facebook/Twitter 🙂
@ Anonyme :
Je ne place personnellement pas MySpace, Skyblog, MSN etc dans la catégorie des réseaux sociaux, mais bon. Le truc qui fait une grosse différence entre Facebook/Twitter et les ‘sites’ de l’époque, c’est l’interactivité. Aujourd’hui on utilise son vrai nom, ses photos, des videos, on se tag à tout va et on partage tout, on chiffre les ‘j’aime’ etc…
Sur les site de l’époque, ça n’existait pas et l’anonymat était plus facile (sur MySpace, (qui reste pour moi un site de promotion musicale, mais bon…), sur IRC, sur Skyblog, sur Caramail etc.
Aujourd’hui, clairement, si tu veux trouver la page FB de quelqu’un, tu peux. Et à partir de là, le droit à l’oubli est difficile, l’anonymat difficile (la plupart des gens ne savent pas utiliser les droits). Et comme quand on est ado on réagit excessivement car on est très con, on accepte n’importe qui pour s’autopersuader qu’on a des amis, et on montre juste toute sa vie à des inconnus.
Moi j’ai eu mon bac en 2001, y avait pas l’ADSL et même que moins de la moitié de la classe avait internet chez lui. On commençait tout juste à voir des portables (Nokia 3310 powaaa) dans les lycées, et ça m’allait très bien comme ça.
De plus on se couchait surement moins tard que mes cousines de 15 ans que je vois co à Facebook à 1h du mat’ en semaine.
En fait je suis contente d’être vieille. 🙂
« De plus on se couchait surement moins tard que mes cousines de 15 ans que je vois co à Facebook à 1h du mat’ en semaine. »
T’a grandi dans les années 80/90 et tu n’écoutais pas les émissions de radio libre le soir jusqu’à minuit/une heure ?
Excellent billet, je me retrouve parfaitement dans ce que tu écris.
@Anonyme : je pense que tu n’as vraiment rien compris en fait. Tu dis :
« Donc j’en déduit simplement que tu es, comme beaucoup d’anciens prétentieux « populaires » du lycée que j’ai connu en ce temps là, une pimbêche qui se la pète.
Tu te donnes des airs de « wahou! je suis trop geek » parce que tu utilises twitter|facebook|autre aujourd’hui.
Or tu fait ça simplement par effet de mode. Parce que se donner ce genre là est devenu bankable|hipster|branché entre temps. »
alors qu’elle écrit explicitement le contraire dans l’article. Donc en fait ton seul but est d’insister sur le fait que oui les réseaux sociaux existaient. Alors vu ton niveau de tolérance, on va te répondre une bonne fois pour toutes : OKAY, les réseaux sociaux existaient mais Paul, elle, n’y avait pas accès. Alors tu peux venir nous dire que si. À moins que tu la connaisses personnellement ou aies travaillé pour son FAI il y a 8 ans, je ne vois pas vraiment ce qui te donne le droit d’affirmer des choses que tu ne sais pas.
Moi j’ai eu mon bac en 1998 et rares étaient ceux dans mon bled qui avaient ne serait-ce qu’un ordinateur. Je peux absolument t’assurer, « Anonyme », que si ça avait existé à l’époque j’aurais pris 15 fois plus cher que ce que j’ai pris déjà – et le niveau est élevé – car les jeunes d’aujourd’hui qui communiquent par fb et autres sont encore plus cons, agressifs et revanchards qu’à l’époque. Un peu comme toi en fait…
tout pareil (enfin moi j’ai eu mon bac en 2000) j’ai carrément choisi mon option de terminale pour éviter mes bourreaux (erreur administrative je me suis quand même retrouvé avec elles pour la matiné j’ai eu une angoisse pendant ces 3h , j’en ai la bouel au ventre rien que d’en parler) et je flippe grave pour mon ado qui ne fait pas vraiment partie des populaires de son collège