Nous partons dans 50 jours, ou plutôt dans mon cas 50 nuits à me coucher tous les soirs en me disant « putain je suis tarée d’avoir organisée un truc si loin, je vais pas réussir à prendre l’avion ». Et oui je souffre de ce truc bizarre qu’on appelle aérodromophobie soit la peur de l’avion. Comme à peu près 10% de la population en fait.
Je doute clairement que 10% de la population soit vraiment phobique. C’est bien simple, quand je monte dans ces engins de malheur, j’ai toujours l’impression d’être la seule consciente du danger que ces trucs représentent :
- pas besoin de vous faire un dessin : ce qui vole a plus de risque que de tomber que ce qui vole pas
- c’est juste une boite volante d’où on ne peut pas sortir
- une fois en l’air tu peux difficilement dire : ok c’est bon stop j’ai peur maintenant on redescend
- surtout quand tu survoles un océan
Ajoutons à ça le climat anxiogène des aéroports, vous me rajoutez en plus une bonne peur des attentats.
OUI JE SUIS FOLLE.
Et t’as essayé des trucs pour te soigner sinon ?
J’ai tenté plusieurs méthodes pour soigner ma phobie de l’avion.
La première à mes dépens il y a quelques années quand j’ai fais une crise de panique à l’embarquement sur un vol Air France Toulouse/Paris. Quand les hôtesses ont vu ma tronche elles m’ont assises à côté d’elles pour le décollage et j’ai ensuite passée le vol en cabine avec les pilotes qui m’ont expliqué pourquoi l’avion c’est safe. J’ai même pu admirer tous les boutons et rester dans la cabine pendant l’atterrissage. Est-ce que ça a marché ? La preuve que non !
La seconde tentative de soin vient de mon homme-ce-héros qui est plutôt du genre passionné par les avions. Du genre à avoir piloté des petits coucous et à pouvoir parler de ça H24 avec nos colocs (les mecs merci d’avoir un peu levé le pied). Du coup quand on prend l’avion ensemble, il essaye de m’expliquer pourquoi tel bruit ou tel secousse est normale : le train qui sort, le train qui rentre, les phases d’accélération de l’avion au décollage… Verdict : ça dépend de mon humeur mais parfois ça marche un peu et j’arrive à me détendre.
Concrètement comment je gère un vol de presque 13 heures ?
En tout honnêteté je n’en ai aucune idée. Pour moi l’avion représentera toujours ce truc qui est synonyme de gros danger. J’ai beau avoir essayé de me raisonner sur les probabilités, connaître un peu le fonctionnement d’un avion,…j’ai toujours cette peur dès que je pense aux longues heures de vol qui m’attendent. La seule solution tangible que j’ai trouvé : en parler ! Je sais d’avance que ces vols vont m’angoisser de plus en plus à mesure qu’on approche de l’échéance. Que je vais suivre l’actualité internationale avec plus d’inquiétude que jamais…
Du coup même si c’est pas conseillé, je vais tabler sur une nuit blanche la veille du départ qui est matinal ( 6h du matin). Avec un peu de chance je serais tellement crevée que je dormirais mes 12 heures réglementaires à bord de cet engin de malheur 😀
Comme ça fait du bien de lire ça !! Je suis moi aussi atteinte de ce syndrome qui me pourrit la vie dès que je clique sur le bouton « confirmer » de ma commande de billets d’avion, malgré mon lourd passé de globe-trotteuse. Je n’ai encore jamais trouvé de solution, pourtant j’ai bien essayé ! J’ai testé le stage antistress d’Air France, j’en parle sur mon blog ici, si ça t’intéresse : http://www.lifeisadiy.fr/le-stage-anti-stress-dair-france-bien-essaye/
Résultat tout le monde me prend pour une dingue. Tu as eu de la chance que les pilotes te prennent dans le cockpit, je n’ai pas eu cette chance lorsque j’ai été pleurer dans les jupes des hôtesses de mon vol Paris-Australie, elles m’ont limite envoyées bouler !
Le truc de mal dormir la veille pour être bien sonnée le lendemain marche pas mal sur moi également, on se rend moins compte des choses…
Je pense tester l’hypnose pour pouvoir partir plus loin qu’en Europe l’été prochain, j’en parlerai sur mon blog.
Peut-être à bientôt 🙂
Un membre du club des flipettes de l’avion !