Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une vraie flipette qui a peur de tout. Et bien cela n’est pas prêt de s’arranger avec la grossesse…
Les peurs de la grossesse, pourquoi c’est nul …
J’attends toujours le sentiment de sérénité, de complétude et de bien -être qui semble accompagner la grossesse dans la pensée populaire. En réalité depuis plus de 6 mois maintenant je me sens diminuée, vulnérable et angoissée. De ces 3 supers aspects je ne sais pas vraiment lequel est le plus chiant mais toujours est-il qu’aujourd’hui je vais vous parler peurs de la grossesse. Pas la peur d’être enceinte hein, ça je l’avais aussi, merci bien je fais les choses avec une certaine continuité. Non on va parler de ces trucs auxquels tu n’aurais jamais pensé avant et qui maintenant te font non seulement peur mais peuvent aussi tourner à l’obsession.
La peur que tes hormones te foutent la honte…encore une fois !
Celle là au final c’est la plus rigolote. Enceinte, tu baignes dans une espèce de piscine hormonale bien louche qui a tendance à te transformer en une toute autre personne au fil des jours et parfois des heures. C’est d’ailleurs comme ça que tu passe sans mentir du rire aux larmes en environ 3 secondes, ce qui a normalement tendance à te faire chialer encore plus parce que tu t’auto-énerves à avoir des relations totalement incontrôlables.
Ces fameuses hormones donc vont t’amener à avoir des réactions plutôt étranges pour le commun des mortels n’ayant jamais été en mode incubateur humain. C’est comme ça que tu te retrouveras par exemple à pleurer devant la gentille boulangère qui n’avait plus de salades mais uniquement des sandwichs pour ton repas du midi. Ou encore que tout le monde te dévisagera à la poste parce que tu hurleras à voix haute contre « cette putain de machine de merde qui marche une fois sur deux ». Voilà prépares toi à avoir honte régulièrement et à redouter tes accès de verve en public. Après tu peux aussi en prendre ton parti et décider d’être plus franche que tu ne l’as jamais été et profiter des hormones pour oser une fois dans ta vie dire tout haut ce que d’habitude tu penses tout bas.
La peur que ton corps te trolle
Là encore t’auras beau avoir la trouille, ça arrivera forcément. Ton corps va devenir non seulement un être qui vit sa vie en totale autonomie et sans en avoir rien à faire de ce que TU veux mais en plus ce fourbe va te troller régulièrement. Déjà il va changer. Et ouais révélation. Avoir peur que ton corps change pendant la grossesse au final c’est une peur débile qui sert à rien puisque forcément il va changer. Alors tu peux tenter de reprendre un peu le contrôle en te tartinant de crème anti-vergetures ou en limitant à 2 le nombre de tablettes de chocolat que tu t’enfiles pendant le petit creux de 23h, au final ton corps il fait sa vie. Entre le bide qui grossit…ou pas , ton bassin qui s’élargit, tes abdos qui disparaissent (et qui t’empêchent du coup de te relever sans appui d’un chariot élévateur pour le retour en position debout) et ton dos qui te donnera l’impression d’avoir 80 ans, tu vas morfler d’un point de vue corporel et ta forme toute relative d’avant grossesse te semblera loin et magnifique…
La peur qu’il arrive un truc au bébé
Celle là c’est la pire parce que t’as beau te raisonner tu pourras rien faire pour y échapper. Les histoires dramatiques qui jusqu’à maintenant n’avaient jamais retenue ton attention vont t’empêcher de dormir et te coller des angoisses pour les mois à venir. A chaque trimestre de grossesse correspondra un échantillon de peurs relatives à la santé du foetus qui squatte ton appart interne :
- au premier trimestre la peur de la fausse couche
- au second la peur de ne pas encore le sentir bouger, la peur de l’anomalie dans l’attente de la fameuse écho morpho, la peur de l’accouchement prématuré en fin de trimestre
- au dernier trimestre la peur de ne plus sentir ton bébé, d’accoucher trop tôt, de fissurer la poche des eaux sans t’en rendre compte (ouais je crois que c’est possible) sans oublier la peur d’accoucher
En bref, attend toi pendant 9 mois à voir naître en toi un nombre incalculable de peurs fondées ou non qui vont te bouffer le moral. Si t’as de la chance, t’arriveras à relativiser. Si comme moi tu es une angoissée de la vie, prend ton mal en patience. Et puis au final, tu peux te dire deux choses pour te rassurer :
1/ si t’as peur qu’il lui arrive quelque chose à ce foetus qui te donne du fil à retordre et des sueurs froides au quotidien c’est parce qu’en fait tu l’aimes déjà
2/ t’as pas fini d’en chier et d’avoir peur pour les 20 années à venir 😀
J’avais pas vu cet article ! Et je me sens moins seule en le lisant 🙂 tellement vrai !