Petite je n’ai pas connu la neige. Ma première confrontation avec elle remonte à un séjour de classe dans le Jura quand j’avais 7 ou 8 ans. J’avais détesté skier, cette sensation de ne rien contrôler, d’être en danger. Ca allait trop vite pour moi. Puis mes parents nous ont emmené vivre à l’autre bout de la France, là où il neige beaucoup, en plein coeur des Pyrénées. Au début cette neige qui revenait chaque hiver me rendait euphorique, c’était tellement beau. Je me souviens d’un jour de Noël où l’on avait mangé dehors, une immense soleil brillait et sous nos pieds, un tapis de neige donnait à l’ensemble une impression totalement surréaliste. Puis les années lycée avec l’attente du bus le matin sous 50 cm de neige. Le froid et l’humidité qui rentraient par tous les pores de ma peau et cette sensation d’inconfort qui m’accompagnait toute la journée. Puis le temps est passé, je suis partie vivre sur Toulouse et la neige n’a plus été qu’un souvenir lointain. Trois ans sans neige puis ce matin de gros flocons à la fenêtre et un épais tapis poudreux en ouvrant la porte.
Sa première neige.
Alors je l’ai amené à la fenêtre pour lui montrer la neige, elle a ouvert de grands yeux en tapant très fort sur les vitres avec ses petites mains. Je l’ai emmitouflé et on est sorti dehors avant d’aller chez la nounou. Elle a essayé d’attraper les flocons avec ses petits doigts et a levé le nez au ciel pour regarder ce qui lui tombait sur le visage.
Une nouvelle première fois pour elle…et pour moi.