Jusqu’à il y a peu, ma poulette était plutôt du genre saucisse. Comprenez par là que niveau motricité c’était pas ça. Certes elle avait des circonstances atténuantes qui font qu’elle n’a pu vraiment commencer à se tonifier qu’a ses 6 mois mais tout de même, à l’aube de sa première année, elle ne savait « rien faire ». Les guillemets sont évidement là pour tempérer. Elle savait se tenir assise mais ne s’asseyait pas seule. Elle ne se déplaçait pas, et ne savait pas non plus passer du ventre au dos. Par contre niveau sociabilisation et interraction pas de soucis.
En en parlant avec sa pédiatre, nous avons décidé de tenter de coup et de commencer quelques séances de kiné pédiatriques histoire de voir comment on pouvait aider cette poulette (qui était de plus en plus frustré de ne rien réussir à faire).
La kinésithérapie pédiatrique c’est quoi ?
Oubliez de suite ce que vous savez de la kiné pour adulte. Point de manipulation, de massages, d’exercices de musculation ici. Il s’agit plutôt d’une aide à la motricité. La séance se déroule sur un grand tapis de jeu et la/le kiné va tout simplement jouer avec votre gigot en lui montrant les bons gestes, la bonne manière de se placer/déplacer pour réussir à effectuer les mouvements qui peuvent poser soucis.
On est donc vraiment dans une démarche douce. Alors certes on est loin de la motricité libre dans le sens où on amène l’enfant à se bouger d’une certaine manière mais l’idée est quand même que c’est lui qui effectue le mouvement. On est juste là pour le guider.
Notre expérience
La première séance a été un cauchemar. Max a beaucoup pleuré, elle en est ressortie épuisée et très énervée. Par contre dès le lendemain les résultats commençaient à se faire ressentir. On avait passé la séance a lui montrer comment passer de la position allongée sur le dos à sur le côté puis à se relever pour s’assoier, le tout aidé d’un gros coussin. Et bien dès le lendemain, elle reproduisait le mouvement seule à la maison. Et au bout de 4 jours à peine, on avait viré le coussin et elle s’asseyait toute seule. J’ai d’ailleurs eu un énorme choc quand un matin je l’ai posé allongée sur le dos dans son tapis le temps de lui faire son biberon et que je l’ai retrouvé assise, un grand smile sur le visage, 30 secondes plus tard.
Au final tout ça a agit comme un véritable déclic.
Un mois et 5 séances plus tard …
- elle s’assoit seule
- elle se déplace à moitié sur les fesses,à moitié à quatres pattes
- elle se relève en s’appuyant à tout et n’importe quoi
- elle fait le tour de son parc debout en se tenant aux barreaux
- elle tient quasiment debout seule, on lui tient juste un doigt pour la forme
- elle découvre avec bonheur (et bien des frustrations) qu’elle peut désormais se déplacer et aller où elle veut
- …
Tout ça est donc très positif. Après un point avant-hier avec la pédiatre, on a décidé qu’on en resterait là pour le moment et qu’on n’avait plus besoin d’aller chez la kiné. Comme quoi il suffit parfois de pas grand chose. Dans notre cas, elle avait besoin d’un déclic et surtout de savoir comment faire par elle même. Chose que je n’arrivais pas à mettre en place, à lui montrer. Donc si comme nous, votre enfant a un peu de mal à se bouger et que ça commence à vous inquiéter, n’hésitez pas à évoquer l’idée de la kiné pédiatrique avec votre médecin 😉 Ce n’est pas forcément une formule magique mais dans notre cas, ça a bien aidé.