Aujourd’hui on va aborder un sujet hautement important, que dis-je essentiel : la destination  des rejets organiques de nos chers enfants. Ouais en gros on va parler caca. En même temps, vu qu’ici je parle un peu de ce qui fait ma vie de mère d’un enfant de compagnie ça me semble pas déconnant niveau suivi de ma ligne éditoriale. Et puis comme j’ai pu lire/écouter/supporter de force pas mal d’avis divergents, je me dis que vous donner notre manière de faire à nous pourrait en aider certains/certaines.

Les techniques d’acquisition de la propreté

Alors là j’ai pu lire ou entendre autant de versions différentes que de gamins que je connais dans mon entourage. Entre ceux pour qui ça vient tout seul, ceux qu’on est un peu obligé de bousculer because l’école arrive, ceux qui sont propres un jour sur deux, ceux qui ont peur de lâcher leur bouse mais qui ont aucun problème avec leur pipi,…bref cette histoire s’avérait en fait beaucoup plus complexe que ce que je pensais.

J’avais grosso modo en tête plusieurs méthodes/possibilités :

  • celle où on explique longuement
  • celle où on va aux chiottes avec son gosse
  • celle où tout le monde fait caca la porte ouverte histoire que l’enfant pige bien le principe
  • celle où on laisse la couche et où on demande à l’enfant qu’il nous dise quand il veut aller aux toilettes
  • celle où on vire la couche et où le gosse à force d’accidents finis par piger que maintenant faudrait penser à faire un geste altruiste envers le parent en charge des lessives

Bref autant de méthodes (pas toujours super fut fut à mon sens) que de parents /enfants. Du coup ne sachant pas par où commencer on a fait ça un peu en mode yolo pendant plusieurs mois.

Phase 1 : découverte de l’objet POT/Réducteur/trône

Ouais n’oublions pas qu’il faut bien commencer quelque part. On avait donc acheté un pot à la demoiselle quand elle a commencé à vouloir monter/descendre les escaliers seule (on m’avait dit que cette étape s’accompagnait de la capacité à contrôler les sphincters). C’était il y a genre 6 mois – un peu avant ses deux ans donc.

On a acheté l’objet, et on a commencé à la laisser jouer avec. Genre « oh chérie regarde le beau siège ». L’idée étant ici de faire de cet objet moche un truc familier sur lequel l’enfant pige qu’il peut poser son séant. Bon ici je ne vous cache pas que le pot a été pendant quelques temps un truc où elle trimballait toute sorte d’objets en mode caddie de course. Mais bon c’est le jeu hein !

Puis on a commencé à lui expliquer en même temps qu’un jour elle ferait ce qu’elle a à faire dedans. Que c’est comme les toilettes des adultes et blablabla. On a aussi commencé tranquillou à introduire dans les lectures du soir quelques bouquins sur le pot.

Phase 2 : premières tentatives en loucedé

595d84e57670adbb5cd7f87f7ccfdafeLe printemps est arrivé et on s’est dit « allons-y Ginette on va tenter « . On a commencé tranquille en enlevant de temps en temps la couche pour quelques heures en expliquant toujours le principe de « si envie go au pot ». L’idée étant qu’on l’a toujours laissé le cul à l’air à ce moment là. Rapport aux lessives surtout parce que bon à la maison c’est bibi qui s’y colle et que bibi elle a pas que ça a foutre.

Je vais pas vous mentir, ça a pas été une réussite tout de suite tout de suite. Disons que mon canapé à pris cher. Et le tapis. Et le parquet.Et moi aussi. Pendant quelques semaines ça sentait un peu le pipi chez moi. Mais hey c’est une super occasion pour refaire sa déco^^

Puis elle a commencé à piger le truc petit à petit et à faire dans le pot quand on lui proposait de s’assoir dessus pour regarder un livre par exemple. Puis un jour comme ça, elle a pris son pot et est allée poser un royal caca. Victoire pour le peuple ! Texto aux grands parents (non maman je n’ai pas pris de photos), danse de la joie dans le salon.

Phase 3: consolider les acquis parce que vla la fastidiosité des couches

[désolé pour le titre, je me refais les Kaamelott en ce moment]

Maintenant qu’elle faisait de temps en temps au pot, on a décidé qu’il était temps d’enlever les couches la journée. On a acheté des culottes et en avant Germaine. On s’est posé les yeux dans les yeux et on lui a expliqué qu’on pensait qu’elle était prête à enlever les couches la journée, qu’on lui faisait confiance et qu’elle pouvait demander à tout moment à remettre une couche.

On a commencé à la maison et chez nounou et au bout de quelques jours les accidents se sont espacés. Puis on a testé les courses rapides, puis un peu plus longues. Au final tout s’est « débloqué » dans la foulée. De toute façon elle ne voulait plus mettre de couches.

Un jour on a zappé de remettre une couche pour la sieste et pas d’accident. On a donc arrêté d’en mettre du matin au soir. Puis au bout de peut-être une semaine elle virait sa couche le soir en allant au lit.

Hop là propre de jour comme de nuit. Bim dans ta face maman, je suis plus un bébé maintenant (j’avoue j’ai chouiné un peu). Par contre coucou les 3 réveils par nuit pour cause de  » je veux pipi au pot ».

Phase 4 : dégainer des chiottes (même improvisés) plus vite que son ombre

Maintenant qu’elle est propre -les accidents arrivent faut pas déconner, surtout quand elle est absorbé par une activité- il est temps pour nous parents de rivaliser d’ingéniosité. Des chiottes ou des pots y’en a pas toujours sous la main. De fait non seulement on demande bien 2-3 fois avant d’aller quelque part si elle a envie mais en plus on arrive à repérer plus vite que notre ombre les buissons et plaques d’égoût où on pourrait éventuellement lui laisser faire ses petites affaires.

Maintenant elle à même pigé le truc et quand on s’est balladé un peu cet été, elle allait d’elle même se cacher dans un buisson pour faire ce qu’elle avait à faire. #teamnature

Maintenant il nous reste à gérer la phase intimité. Ouais la gosse aime pas faire ça dans les toilettes. Elle aime bien trimballer son pot dans le jardin/le salon/l’entrée. Bref partout sauf aux toilettes…