Je me rends compte que je ne vous ai jamais vraiment parlé de ce que je faisais dans la vie. Je pense qu’au bout de presque 7 ans de « travail » il y a beaucoup de choses à dire du coup je vous prévois une petite série d’articles sur ma vie de freelance. L’occasion pour moi de faire un petit bilan mais aussi de vous expliquer mon parcours en tant que freelance et vous donner quelques astuces.

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Mon parcours

Il n’a rien de lisse et c’est ce qui je pense fait que j’en suis là aujourd’hui. Dans les très grandes lignes, j’ai passé un bac L car j’étais vraiment nulle à chier en maths et matières scientifiques. Je n’avais pas la moindre intérêt pour l’éco et j’étais toujours le nez dans un bouquin depuis l’enfance. Le hic c’est que j’étais tout aussi mauvaise en langues étrangères. En gros j’ai eu mon bac grâce à la philo/la littérature et l’histoire. C’était les seules matières qui m’intéressaient et où je daignaient aller en cours.

Oui parce que depuis mes 12-13 j’avais développé un belle phobie scolaire. Je ne supportais pas d’aller en cours ou au collège/lycée. Moins j’y allais, mieux je me portais. Ce qui a d’ailleurs renforcé mes problèmes car mes caramades ne comprenaient pas pourquoi je pouvais avoir des notes correctes en assistant à un cours sur 3…Bref

Après le Bac, j’ai fais une première année de BTS Ventes et productions touristiques. Je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire et mes parents bossant dans cette branche j’avais pris le train en marche. Echec cuisant, je ne me voyais pas du tout vendre des voyages toute ma vie et surtout…j’ai peur de l’avion (oui parfois je ne réfléchis pas vraiment aux conséquences de mes actes).

Je suis donc partie en fac de Lettres Modernes où je suis restée deux ans pour obtenir en gros l’équivalent de l’ancien Deug . C’était des années chouettes, je ne me prenais pas la tête et j’avais là aussi mis de côté l’idée que je ne voulais vraiment pas enseigner ou faire de la recherche. Je voyais ça comme une période de transition le temps de trouver un truc qui me plairait.

Puis un jour j’ai eu la révélation. Je passais tout mon temps libre sur le net à animer bénévolement des forums et à rédiger des articles pour plusieurs magasines en ligne. C’était la grande époque des forums de discussion et j’adorais faire ça. J’ai donc creusé un peu l’idée en me disant qu’internet ça ne pouvait pas être un vrai métier (on est en 2008 à l’époque) et je finis par tomber sur une formation de Webmaster reconnue par l’état dans un lycée…à 800 mètres de chez moi.

L’après étude

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Mon diplôme de webmaster en poche j’enchaîne les CDD. Tout d’abord à Agen où je suis webmaster pendant quelques mois pour une boîte qui produit et vend des produits cosmétiques. Si l’univers me plaît, je déteste Agen et je me rend compte que si j’ai les capacités pour gérer un site, je ne suis pas développeuse ou graphiste. A cette époque, les métiers de l’internet sont encore nouveaux et tout le monde (moi la première) navigue un peu à vue sur qui fait quoi. Je termine mon CDD et rentre sur Toulouse.

Je décroche un poste de chef de projet dans une agence de communication. Avec le reccul, je n’étais à l’époque pas du tout qualifiée pour le poste. Il me manquait l’expérience, la confiance en moi et surtout « l’assise » pour gérer et m’imposer au sein d’une équipe. Je ne termine même pas mon CDD et je profite de la création du statut d’auto-entrepreneur pour me lancer.

Et donc freelance en quoi ?

Aujourd’hui je me définie comme « consultante en gestion de projet et webmarketing ».  C’est un terme assez flou mais au final mon activité a beaucoup évolué depuis ses débuts et je gère aujourd’hui différents type de missions. Il me faut donc un terme assez générique mais en gros ce que je fais :

  • J’assure la gestion de projet lors de la création de sites internet. Concrétement j’écoute les besoins et attentes du client, je formalise tout ça dans une liste de documents qui seront utiles au graphiste, développeur, référenceur lors de leur travail de création et je coordonne ensuite le travail de tout ce petit monde. Ca veut dire beaucoup de rdv client, de coups de téléphone et de mails. Beaucoup de temps passé à vérifier, tester, corriger. Et parfois il faut mettre les mains dans la machine et je me retrouve à coder (un tout petit peu), intégrer des contenus ou modifier des images.
  • Je gère la communication en ligne des entreprises.
    J’assure le community management de plusieurs boîtes, je mets à jour leurs sites internet, je rédige leurs contenus ou leurs newsletter, j’organise des partenariats avec des blogueuses,…
    En gros, j’ai un petit panel de possibles que j’utilise en fonction du client, de son but et de son budget.
  • Je mets en place des sites ou pages internet simples
    Il peut m’arriver à l’occasion de créer un site ou une page sous wordpress pour un de mes clients. Je ne suis ni graphiste ni développeuse donc on reste sur du très basique mais souvent il est suffisant pour une TPE ou une action de communication ponctuelle.
  • Je gère ma petite entreprise.
    C’est un boulot à part entière avec l’administratif, la prospection, la comptabilité, la publicité,…

Et aujourd’hui ?

Cela fait presque 7 ans que je travaille. Sur ces 7 années, j’ai passé 6 ans freelance ou en freelance cumulé avec un job en CDI en télétravail. Je ne retournerais dans le monde de l’entreprise standard pour rien au monde. Ce n’est juste pas pour moi. Je suis malheureuse dans un bureau loin de chez moi toute la journée. Pire, je n’arrive pas à travailler. J’ai essayé, des tas de fois. Ca c’est toujours soldé par un échec. Et quand je dis échec c’est qu’à chaque fois au bout de quelques mois le burn-out et un début de dépression pointent le bout de leur nez. Je me suis donc fait une raison et depuis que j’assume ça, je vais beaucoup mieux.

Je vis de mon travail. Je me verse un salaire et j’arrive même à prendre des vacances de temps en temps. La prochaine fois, je vous parlerais d’une journée typique dans ma vie de freelance. Par contre, vous pourriez m’aider à vous aider en me disant quel type de question vous vous posez sur cette manière de travailler. Est-ce qu’il y a des aspects qui vous intéresse plus que d’autres ? L’organisation ? Le fait de trouver des clients ? La solitude du freelance qui bosse de chez soi ? Bref dites moi tout !